L'Institut de recherches archéologiques préventives vient de mener ces 13 et 14 décembre 2010 un diagnostic dans une parcelle contigüe au fort de Mons, sise entre le cimetière et le parking de la rue de Gascogne. Un merlon proche du parking a été décapé le lundi après midi et a révélé ce qui semble être l'extrados d'une voûte en partie effondrée et un début d'élévation qui ne sauraient dater d'Ancien Régime. L'ouvrage mesurant au moins dix mètres de long a été en partie dégagé le mardi pour un relevé sommaire (emprise et élévation). L'association Eugénies contactée peut apporter les précisions suivantes :
Les éléments qui viennent d'être remis à jour le 14 décembre 2010 sont une partie de ce qui était connu sous le nom de petit fort.
Il s'agit en fait d'une des deux antennes satellites du Fort Séré de Rivières de Mons-en-Barœul, dite aussi batterie annexe. Nous avons publié dans un livre en page 75 les informations concernant cette structure enfouie. Nous savons que cette butte a été faite volontairement pour dissimuler et de ce fait protéger cette construction qui date de 1878/1880.
Un passage souterrain ?
Nos prédécesseurs, en l'occurrence des responsables de la précédente municipalité, avaient trouvé ce moyen pour garantir l'avenir, se disant que l'occasion se présenterait un jour d'effectuer des recherches approfondies. C'est le cas, mais dans les circonstances qui sont celles d'un chantier avec des impératifs, laissent craindre de ne pas vraiment se préoccuper de questions non résolues jusqu'à présent. Un sujet débattu par les spécialistes des fortifications Séré de Rivières étant de savoir s'il existait réellement un passage entre les satellites et le fort lui-même. La destruction du site risque d'empêcher à jamais l'espoir d'une réponse.
Photos © Ludovic Notte de l'Inrap (Institut de recherches archéologiques préventives) et Association Eugénies : Anne-Marie Delpierre, Alain Cadet et Jacques Desbarbieux
On distingue sur ce cliché le sommet de la voûte en briques après décapage de la couche d'argile. Ces briques sont juxtaposées selon la technique de la boutisse classique de la pose effectuée par des ouvriers belges qui ont construit le Fort de Mons entre 1878 et 1880. Leur apparence est en tout point semblable aux autres briques du Fort et cela se conçoit quand on connaît l'existence d'une briqueterie sur place. La nature du sol étant propice à cette installation, la qualité de l'argile - dite argile de potier - étant connue depuis les gaulois, qui ont également exploité une partie des terres de cette plaine du fort.
Des tranchées plus au nord ont révélé une quantité impressionnante de briques, il semblerait qu'il s'agisse de l'emplacement de la briqueterie. Ce point mériterait éclaircissement tant pour l'histoire locale que pour l'histoire de la construction des fortifications Séré de Rivières.
Il s'agit en fait d'une des deux antennes satellites du Fort Séré de Rivières de Mons-en-Barœul, dite aussi batterie annexe. Nous avons publié dans un livre en page 75 les informations concernant cette structure enfouie. Nous savons que cette butte a été faite volontairement pour dissimuler et de ce fait protéger cette construction qui date de 1878/1880.
Un passage souterrain ?
Nos prédécesseurs, en l'occurrence des responsables de la précédente municipalité, avaient trouvé ce moyen pour garantir l'avenir, se disant que l'occasion se présenterait un jour d'effectuer des recherches approfondies. C'est le cas, mais dans les circonstances qui sont celles d'un chantier avec des impératifs, laissent craindre de ne pas vraiment se préoccuper de questions non résolues jusqu'à présent. Un sujet débattu par les spécialistes des fortifications Séré de Rivières étant de savoir s'il existait réellement un passage entre les satellites et le fort lui-même. La destruction du site risque d'empêcher à jamais l'espoir d'une réponse.
Photos © Ludovic Notte de l'Inrap (Institut de recherches archéologiques préventives) et Association Eugénies : Anne-Marie Delpierre, Alain Cadet et Jacques Desbarbieux
On distingue sur ce cliché le sommet de la voûte en briques après décapage de la couche d'argile. Ces briques sont juxtaposées selon la technique de la boutisse classique de la pose effectuée par des ouvriers belges qui ont construit le Fort de Mons entre 1878 et 1880. Leur apparence est en tout point semblable aux autres briques du Fort et cela se conçoit quand on connaît l'existence d'une briqueterie sur place. La nature du sol étant propice à cette installation, la qualité de l'argile - dite argile de potier - étant connue depuis les gaulois, qui ont également exploité une partie des terres de cette plaine du fort.
Des tranchées plus au nord ont révélé une quantité impressionnante de briques, il semblerait qu'il s'agisse de l'emplacement de la briqueterie. Ce point mériterait éclaircissement tant pour l'histoire locale que pour l'histoire de la construction des fortifications Séré de Rivières.
Sur les plans d'époque et le calque bleu on distingue précisément l'emplacement des deux satellites. C'est celui de droite, situé au nord qui vient d'être remis à jour. Comme sur la photographie ci-dessous on constate une zone reliant ces deux structures externes. S'agit-il de la limite expropriée dans la zone de servitude ? La liaison entre les satellites et le fort se faisait-elle à découvert ? On peut en douter quand on connaît l'architecture même de l'ensemble de l'ouvrage. Un témoignage important nous a fait pencher pour l'hypothèse très controversée de l'existence de souterrain. Ce serait un des rares (voire le seul ?) exemples de fort Séré de Rivières possédant cette particularité. Dans l'ouvrage de référence Philippe Trutmann n'évoque nullement cette possibilité. Des responsables d'autres forts nous ont fait part de leur doute. Personnellement nous pensons que le capitaine Roux qui est l'ingénieur de ce bâtiment a très bien pu concevoir ce type de liaison, ce qui serait une grande nouveauté ... tout en ne reprenant qu'une ancienne idée qui existait dans les châteaux forts. Ne retrouve t-on pas aussi des créneaux de fusillades par analogie avec les anciens bastions féodaux ?
Ce qui nous permet de soutenir cette hypothèse ce sont des témoignages dont celui de Claude Coquelet qui a été militaire dans ce fort et l'existence d'une ouverture comblée qui serait l'origine du souterrain à l'intérieur des double et simple caponnière.
Dans l'alignement des peupliers de nombreuses bornes de servitudes ont jusque ici résisté aux agressions du temps, depuis 130 ans. Nous avons découvert des marques à la peinture bleue, sont-elles aussi condamnées à disparaître ? Espérons ne pas revivre les difficultés que nous avons connu pour sauvegarder la borne 35. Déplacée, cassée, et finalement remise presque à sa place suite à nos interventions ... Difficile de s'occuper du patrimoine sur le terrain !
Ci-dessous une borne schtroumpf !!