Un Fort du système de défense Séré de Rivières

Construit en deux années seulement, de 1878 à 1880, le Fort de Mons-en-Barœul fait partie du système de défense élaboré par le général Séré de Rivières suite à la défaite de 1870. Devenu inutile suite à la mise au point de nouveaux explosifs 5 ans seulement après sa réalisation, il sera toutefois le siège d'unités de transmission, dont la plus étonnante sera celle d'une section colombophile avant de servir durant la guerre d'Indochine. Entre temps il aura connu des périodes d'occupation allemande à chacune des deux guerres mondiales, après avoir été déclassé 48 heures avant la déclaration de la première ! Resté intact, car non bétonné comme beaucoup d'autres fortifications, et magnifiquement remis en valeur avec un centre socio-culturel, c'est un exemple unique qui présente un intérêt architectural, historique et patrimonial exceptionnel.

Fort préoccupant

 


Des mesures pour intervenir sur le fort, qui prend (toujours) l’eau 

 

Un article de Virginie Boulet paru dans l Voix du Nord du mercredi 18 octobre 2023

 

Lors du dernier conseil municipal, les élus minoritaires ont relayé l’inquiétude des usagers du fort, notamment ceux qui fréquentent le conservatoire. Ils déplorent des murs qui suintent, des odeurs de moisi... Le maire a détaillé le programme d’interventions pour tenter de résoudre un problème ancien.

 

Il y a eu pour 600 000 euros d’injections en 20 ans, à la bibliothèque, dans les locaux du restaurant du Fort. C’est ce qu’a rappelé le maire, interpellé par le groupe d’élus minoritaires. Autre arme utilisée : la coupe des arbres au-dessus de la fortification, mais ça continue de couler. Faut-il décaisser les terres et isoler pour éviter que l’eau ne coule du plafond ? Faire des toits ? Les études menées n’ont pas permis d’aboutir à des résultats tranchés, d’autres seront lancées, pour une sécurité pérenne, et des conditions d’accueil enfin améliorées.


Pour le maire, la fréquentation en certains endroits du site n’améliore pas non plus les choses, d’où la fermeture de tunnels en septembre 2020. Et la pose à venir d’une passerelle escamotable, dont le coût, soit dit en passant, a explosé pour atteindre 500 000 euros. Elle n’en sera pas moins installée au cours du deuxième semestre 2024.

 

Nouvelle injection de résine

 

Rudy Elegeest a aussi précisé que des travaux pour l’installation d’une ventilation et le changement de menuiseries à l’école de musique avaient été décidés, et un appel d’offres lancé en décembre 2022, mais il a été infructueux. Il a été relancé en juin dernier. Un chantier estimé à 1,8 M €, dont on verra la couleur en fin d’année prochaine. Dans l’attente, les voûtes sous les traverses seront confortées, le salpêtre retiré des murs et une nouvelle campagne d’injection de résine d’étanchéité sera menée pour 53 000 euros hors taxes.