Nous savons d'après les plans consultés aux archives du château de Vincennes que le fort de Mons possédait une boulangerie. Ce n'était pas le cas de tous les forts, quelquefois le pain était apporté d'un fort voisin.
Si le fort devait rester isolé lors d'une opération militaire il était essentiel que cet aliment soit fabriqué sur place. La ration de pain étant une des bases de la nourriture.
Nous n'avons retrouvé aucun élément de la boulangerie qui a du être vandalisée dans la période entre la cession par l'armée et le rachat et la rénovation par la municipalité. C'est d'ailleurs le cas dans beaucoup de fortifications. Le vandalisme mais aussi la simple récupération sont à l'origine de beaucoup de disparition.
De même que les cuisines, la boulangerie est implantée dans une casemate située au rez-de-chaussée. Le four est situé au fond de la pièce, la partie donnant sur l’extérieur étant réservée au fournil où l’on préparait le pain.
Les fours, en général de système Lespinasse, étaient construits en briques, l’isolation étant assurée par une couche de sable. Leur façade est le plus couramment tournée vers l’extérieur.
La taille du four était là encore fonction de la garnison du fort. On la définissait par le nombre de rations/jours que le four pouvait produire, sachant qu’une ration correspondait à un demi pain soit 750 g de pain par homme et par jour.
La boulangerie était en outre équipée d’une chaudière pour réchauffer l’eau nécessaire à l’élaboration de la pâte, de pétrins mobiles, d’une bascule et de pelles à enfourner.
Il y avait en complément de la boulangerie, une paneterie, où l’on stockait le pain au moins 24h avant consommation et un magasin à farine.
Ci-dessous la boulangerie du Fort de Bois l'abbé (Epinal)
Ci-dessous la boulangerie du Fort de Bourlémont