Un Fort du système de défense Séré de Rivières

Construit en deux années seulement, de 1878 à 1880, le Fort de Mons-en-Barœul fait partie du système de défense élaboré par le général Séré de Rivières suite à la défaite de 1870. Devenu inutile suite à la mise au point de nouveaux explosifs 5 ans seulement après sa réalisation, il sera toutefois le siège d'unités de transmission, dont la plus étonnante sera celle d'une section colombophile avant de servir durant la guerre d'Indochine. Entre temps il aura connu des périodes d'occupation allemande à chacune des deux guerres mondiales, après avoir été déclassé 48 heures avant la déclaration de la première ! Resté intact, car non bétonné comme beaucoup d'autres fortifications, et magnifiquement remis en valeur avec un centre socio-culturel, c'est un exemple unique qui présente un intérêt architectural, historique et patrimonial exceptionnel.

La Place forte de Lille

Les 13 ouvrages intermédiaires sur la Place forte de Lille.

Certains ont complètement disparu, ce sont :

 

MOULIN NEUF (devenu parc urbain)

L'ENTREPOT (échangeur autoroutier)

BABYLONE (État-major des SDIS 59 et CODIS  59)

MARCHENELLES (parc urbain + colline artificielle)

VENDEVILLE (recouvert par les pistes de l'aéroport de Lille-Lesquin)

 

D'autres sont des propriétés privées difficilement accessibles et les superstructures ne sont plus toujours visibles et souvent noyées dans une végétation très dense et hostile :

 

HAUT-VINAGE (Golf du Sart, 1 abri de flanc et 1 de tête intact, une partie du fossé, partiellement comblé, visite possible sur autorisation du Club)

CROIX DE VALLERS (Terrain de chasse privé, comblé)

LA JONCHERE (Terrain privé, comblé, pâturage)

ENCHEMONT (Terrain privé, comblé, dépôt de matériaux)

NOYELLES et HOUPLIN (Terrains privés, état inconnu, nous n'avons jamais pu accéder).

 

Il n'en reste que 2 qui présentent de l'intérêt :

 

WAMBRECHIES (Occupé par la Communauté d'Emmaüs, abris intacts et parfois transformés, servant surtout de " dépotoir ", visite possible sur demande, mais plus de coupole sur l'abri de tête)

LOMPRET (Base de loisir du Fort de Lompret, accès libre, fortement comblé mais reste au saillant 2 une partie du fossé avec un coffre de contre escarpe, Le seul possédant encore sa coupole d'observation qui porte le n°7).

 

A signaler toutefois, qu'il existe (ou existait) une coupole d'observation du même type au Fort de Bondues (Fort Lobau) à cause de la présence d'une tourelle de 2x155 aujourd'hui disparue. C'est le seul fort lillois qui en était équipé. La coupole doit encore être en place sur les dessus de la caserne de gorge aujourd'hui comblé (Voir photos). Pour les autres ouvrages intermédiaires, excepté à Lompret, les ferrailleurs ont fait leur travail depuis longtemps. Pas grand-chose à espérer sur Lille.

 

Les six Forts

 

Mons-en-Barœul dont les talus sont en travaux d'étanchéité, est quasiment fermé et masqué d'échafaudage,

Sainghin est inaccessible (réserve de chasse privée)

Seclin occupé par la famille Boniface peut se visiter sur demande

Englos (structure municipale, visitable si on trouve le bon interlocuteur en mairie

Vert Galant (idem voir en mairie)

Bondues (Musée de la Résistance, mémorial des fusillés, ouvert au public pour ce qu'il en reste)

 

Les deux Batteries

 

Batterie de Prémesque : détruite, devenue lotissement privé, quelques vestiges des casemates pour qui sait lire les façades et les pierres.

Batterie de Lezennes ou du Camp Français : vestiges dans terrain privé de la Société Esterra (Société qui gère les ordures ménagères de la métropole lilloise et qui utilise le site pour le stockage des polluants).