Ce dessin est issu d'un album réalisé par un peintre allemand F. Kaiser durant la première guerre mondiale. Parmi les pages représentant de nombreux officiers, des vues des destructions de Lille - dont certaines lors de l'explosion des 18 ponts, une ferme située à côté du Fort d'Englos (Ennetières), on trouve ce croquis à la mine de plomb du Fort de Mons-en-Barœul. A noter la date du 8 avril 1915 et la mention Mons en Bareuil, comme fréquemment noté à l'époque par l'occupant. © Archives privées - Reproduction interdite sans autorisation.
Suite à notre découverte de ce rare document un article est paru le 9 août 2015 dans La Voix du Nord
Mons-en-Barœul : le
Fort Macdonald, un siècle après
Plus de cent ans
séparent l’exécution du dessin et la photographie. L’artiste, un soldat
allemand, a réalisé ce croquis à main levée le 8 avril 1915 et a indiqué
endroit où il se trouvait : « Fort Mons-en-Barœul, Lille ». On sort tout juste
de l’hiver et les arbres de l’arrière-plan n’ont pas encore de feuilles.
Sur le sommet du Fort,
il y a un mat pour envoyer les couleurs et des petites constructions sur la
couche de terre du sommet. Il s’agit de puits de ventilation ou de puits de
lumière surmontés d’un toit de verre translucide. Pourtant à cette époque, le
fort servait de prison. Les soldats du Commonwealth (Angleterre, Australie,
Nouvelle-Zélande...) qui y étaient enfermés appelaient ce lieu le « Trou noir
». Derrière les lignes pures du dessin, se cachent beaucoup de souffrances.
La phrase consacrée
pour désigner la situation du Fort d’aujourd’hui est un écrin de verdure. Il
pousse des arbres, sur le bord des fossés, le long des murs, sur le remblai du
toit… Il y a même un massif de petits arbustes bien taillés au sol. Malgré une
position acrobatique, sous le même angle que celui du dessin, on ne peut pas
faire mieux et une grande partie du bâtiment est masquée par la verdure.
On
distingue cependant une demi-façade et la porte principale de plein cintre qui
permet d’accéder au bâtiment. Le pont semble n’avoir pas changé. Pourtant il
est devenu fixe. On ne peut plus, en cas de besoin, couper le vieux fort du
reste du monde.