Un Fort du système de défense Séré de Rivières

Construit en deux années seulement, de 1878 à 1880, le Fort de Mons-en-Barœul fait partie du système de défense élaboré par le général Séré de Rivières suite à la défaite de 1870. Devenu inutile suite à la mise au point de nouveaux explosifs 5 ans seulement après sa réalisation, il sera toutefois le siège d'unités de transmission, dont la plus étonnante sera celle d'une section colombophile avant de servir durant la guerre d'Indochine. Entre temps il aura connu des périodes d'occupation allemande à chacune des deux guerres mondiales, après avoir été déclassé 48 heures avant la déclaration de la première ! Resté intact, car non bétonné comme beaucoup d'autres fortifications, et magnifiquement remis en valeur avec un centre socio-culturel, c'est un exemple unique qui présente un intérêt architectural, historique et patrimonial exceptionnel.

Visite de l'association du Fort de Sucy le 7 juin 2008

Les membres de l'association du Fort de Sucy en Brie, dans la région parisienne, avaient choisi cette année pour leur escapade annuelle de se rendre à Lille. Entre une visite de la Citadelle Vauban et le Fort de Seclin, ils sont venus découvrir le Fort de Mons-en-Barœul. Nous avons pu échanger des informations, leur faire apprécier les particularités du fort monsois, et sa belle reconversion. De notre côté nous avons beaucoup appris grâce à cette rencontre chaleureuse ... chez les Chtis le soleil est toujours présent ! Le fort de Sucy se visite le premier dimanche de chaque mois à 15 h, nous espérons leur rendre visite.

Merci à Robert Jacques, président de l'association " A la découverte du Fort de Sucy ".

A gauche le beau T-shirt de Sucy. A droite dans l'ancienne infirmerie devenue salle de musique, un essai de chant en canon !


Interrogations devant la borne de servitude retournée, s'agit-il de la borne 13 ? De même devant les percées au fond des abris sous traverses. Les échanges ont permis d'avancer l'hypothèse qu'il s'agissait de cheminées pour les montées d'obus de 120 (il n'y a jamais eu d'obus de 155 à Mons), lesquels étaient stockés dans les abris protégés par des portes, avant de pouvoir être amenés par ce moyen aux plates formes d'artillerie. Au niveau des créneaux de fusillade les tubes situés dans les niches avaient la même fonction.



Une autre découverte concerne l'accès supérieur dans la chambre des lanternes de la poudrière nord, et le cheminement inférieur qui donne accès au vide sanitaire. D'autres explorations à poursuivre. Nous avons également compris l'utilité des voies de secours dans les caponnières qui permettaient d'accéder aux satellites (dits les petits forts).