Un Fort du système de défense Séré de Rivières

Construit en deux années seulement, de 1878 à 1880, le Fort de Mons-en-Barœul fait partie du système de défense élaboré par le général Séré de Rivières suite à la défaite de 1870. Devenu inutile suite à la mise au point de nouveaux explosifs 5 ans seulement après sa réalisation, il sera toutefois le siège d'unités de transmission, dont la plus étonnante sera celle d'une section colombophile avant de servir durant la guerre d'Indochine. Entre temps il aura connu des périodes d'occupation allemande à chacune des deux guerres mondiales, après avoir été déclassé 48 heures avant la déclaration de la première ! Resté intact, car non bétonné comme beaucoup d'autres fortifications, et magnifiquement remis en valeur avec un centre socio-culturel, c'est un exemple unique qui présente un intérêt architectural, historique et patrimonial exceptionnel.

L'armement des forts

On pense que le fort de Mons-en-Barœul ne reçut jamais son armement. Les canons de l'époque était assez rudimentaire.
Ce sont de haut en bas et de gauche à droite :

1) Le mortier de 1839 qui était encore en service lors de la construction du fort, envoyait des boulets avec un tir très imprécis. Il s'agissait d'un tir courbe en cloche.
2) Le canon de 120 modèle 1878 était lourd et avait un recul d'environ un mètre à chaque coup de feu, le tir était toutefois mieux contrôlé, et il s'agissait d'un tir tendu. Il était avec le canon de 90 installé sur les plateformes d'artilleries.
3) Le canon qui était le plus répandu était le 12 culasse matricule 1884, il s'agissait d'un canon remodelé à partir d'un ancien modèle.
4) Le progrès le plus spectaculaire était l'ancêtre de la mitrailleuse, le canon-revolver Hochtkiss 40 mm, modèle 1879, qui était disposé dans les caponnières avec le 12 culasse.