Un Fort du système de défense Séré de Rivières

Construit en deux années seulement, de 1878 à 1880, le Fort de Mons-en-Barœul fait partie du système de défense élaboré par le général Séré de Rivières suite à la défaite de 1870. Devenu inutile suite à la mise au point de nouveaux explosifs 5 ans seulement après sa réalisation, il sera toutefois le siège d'unités de transmission, dont la plus étonnante sera celle d'une section colombophile avant de servir durant la guerre d'Indochine. Entre temps il aura connu des périodes d'occupation allemande à chacune des deux guerres mondiales, après avoir été déclassé 48 heures avant la déclaration de la première ! Resté intact, car non bétonné comme beaucoup d'autres fortifications, et magnifiquement remis en valeur avec un centre socio-culturel, c'est un exemple unique qui présente un intérêt architectural, historique et patrimonial exceptionnel.

Une pièce inconnue du Fort


Cette pièce en métal, marquée Fort de Mons-en-Baroeul 1898, a été trouvé, dans une décharge en Bourgogne !

Elle est composée de deux disques reliés par 6 rivets. Il y a 6 trous supplémentaires sur une face et 5 sur l'autre qui ne correspondent pas. A noter également deux fois la lettre M majuscule et au dos l'inscription Jules Maréchal.
Le diamètre des deux plaques est identique 143 mm, avec une épaisseur de 3 mm, donc l'objet est assez lourd.
On a l'impression qu'il existait entre les deux plaques une substance de type bois, l'intérieur porte des traces de calcination, ce qui peut se comprendre car l'objet a été trouvé dans une décharge.
La fabrication est assez grossière, on dirait un objet fabriqué avec des éléments de récupération, les ronds pourraient être des bases d'obus, il y a des cercles dessinés, peu profonds, et les tiges seraient des clous (voir les traces sur l'un deux).
L'inscription a été martelée avec un poinçon, les traits d'union sont fait avec un I placé à l'horizontal, le travail du cuivre est assez facile.
Un des trous porte la trace d'un écrou (ou boulon) hexagonal, vers l'extérieur. S'agit-il d'un accessoire, pièce de dépannage, d'une roue de chariot ?
On sait qu' il y a eu 40 chevaux au Fort de Mons.

On a retrouvé la trace d'un Louis Maréchal, forgeron à Mons, marié avec Pauline Letorez. Et il y a eu un Jules Maréchal qui était Bernadotte !

Pour l'instant le mystère reste entier, avec une piste privilégiée : Jules Maréchal devait être un militaire qui a du faire une partie de son temps (en 1898) au Fort de Mons. Il aurait fabriqué cet objet, comme le faisait les soldats dans les tranchées en 14, pour occuper le temps libre, puis le ramener chez lui en Bourgogne et sa famille (ou les personnes qui ont vidé sa maison) s'est débarrassé de cet objet.